Le silence de la Vierge

Dimanche 17 septembre 2017 — Dernier ajout mardi 19 septembre 2017

Marie-Laure Janssens est sortie en 2010 de la communauté des sœurs contemplatives de Saint-Jean, dans laquelle elle a passé onze ans. Dans ce livre, elle raconte qu’elle a été victime d’un crime que ni le droit pénal ni le droit canon ne connaissent : l’abus spirituel. Une variante catholique de l’emprise affective et psychologique.

Un témoignage choc sur les dérives sectaires d’une communauté religieuse.

La Communauté Saint-Jean a été créée en 1975 par le père Marie-Dominique Philippe. Ses membres sont également appelés les "Petits Gris". Elle compte actuellement trois branches : les Frères de Saint-Jean (500 frères), les Sœurs contemplatives de Saint-Jean (80 religieuses) et les Sœurs apostoliques de Saint-Jean (200 religieuses). Une quatrième branche constituée par les Sœurs mariales d’Israël et de Saint-Jean (40 religieuses) a été dissoute en 2005 pour cause de dérives sectoïdes.

Marie-Laure Janssens est sortie en 2010 de la communauté des sœurs contemplatives de Saint-Jean, dans laquelle elle a passé onze ans. Dans ce livre, elle raconte qu’elle a été victime d’un crime que ni le droit pénal ni le droit canon ne connaissent : l’abus spirituel. Une variante catholique de l’emprise affective et psychologique.

En 2003, elle a demandé à un évêque l’autorisation de raconter son histoire. Voici sa réponse : « le silence de l’Eglise est à sa manière un acte de miséricorde à l’égard des personnes. Ce n’est pas avoir peur de la vérité que de garder le silence lorsque celui-ci est le langage du don de soi, le langage du service comme la Vierge Marie vous le fait comprendre. » Elle n’a pas compris une telle exigence de silence. C’est pour cela qu’elle publie aujourd’hui ce livre.

Marie-Laure Janssens a 42 ans, mariée et mère de deux enfants. Elle a été onze ans sœur contemplative de Saint-Jean, en, France et aux Philippines.

Mikael Corre est journaliste pour l’hebdomadaire catholique Pèlerin. Sociologue de formation, spécialisé sur les religions, ce breton d’origine a travaillé à l’Ecole des hautes études en sciences-sociales (EHESS) sur les communautés catholiques nées dans les années 1970 et leurs dérives.

Format : 14,5 x 19 cm, 260 pages, 18,90 euros.

En librairie, le 11 octobre 2017

http://leblog.bayard-editions.com/religieux/le-silence-de-la-vierge

Voir en ligne : http://leblog.bayard-editions.com/r...

Vos réactions

  • Françoise 13 novembre 2017 16:56

    Ce livre montre combien la détection des personnalités toxiques en église est une nécessité. Si l’on souhaite découvrir la vie communautaire, cet ouvrage est intéressant et il reste un témoignage, il faut élargir son regard sur les multiplicités de vécus avec un livre tel que celui de Sofie Hamring, La vie communautaire.

  • René POUJOL 11 octobre 2017 08:35

    Voici la recension du livre publiée sur mon blogue personnel. Je grouve l’écriture de ce livre à quatre mains tout à fait remarquable.

  • laburre 10 octobre 2017 17:57

    merci pour le courage de cette religieuse qui a ose parle en tte verite la Verite libere a dit Jesus merci pour ces témoins de l evangile,a qui Dieu a donne un Esprit de force et non un esprit de timidite Que Dieu les benisse richement

  • 19 septembre 2017 13:39

    « le silence de l’Eglise est à sa manière un acte de miséricorde à l’égard des personnes. Ce n’est pas avoir peur de la vérité que de garder le silence lorsque celui-ci est le langage du don de soi, le langage du service comme la Vierge Marie vous le fait comprendre. » … : Je crois bien que Tartuffe n’aurait su mieux dire !

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